Cardio : nouveau système d’assistance cardiaque percutanée pour angioplastie coronaire à haut risque
Le Pr Christian Spaulding et le Dr Eric Durand du département de cardiologie de l’HEGP (AP-HP) ont réalisé avec succès le premier cas français d’angioplastie à haut risque chez un patient complexe porteur d’une dysfonction ventriculaire gauche sévère à l’aide d’un nouveau système d’assistance cardiaque percutanée. L'intervention s'est déroulée le le 30 mai 2012.
L'angioplastie coronaire, effectuée sous anesthésie locale, consiste à traiter une artère coronaire rétrécie en la dilatant au moyen d'une sonde munie d'un ballon gonflable à
son extrémité. La sonde est introduite au niveau de l'aine par l'artère fémorale ou au niveau du poignet par l’artère radiale. Le ballon est gonflé pendant 10 à 30 secondes puis retiré. Un
deuxième ballon serti d’une endoprothèse est ensuite introduit et gonflé. Il permet de larguer l’endoprothèse qui reste ainsi en place de façon permanente.
La technique, utilisée pour la première fois en France à l’HEGP (AP-HP), consiste à mettre en place par voie percutanée au niveau du pli de l’aine une assistance cardiaque « Impella
CVad ». Il s’agit d’une turbine qui est montée dans l’aorte et placée dans le ventricule gauche. Le sang du cœur est alors aspiré dans la turbine et rejeté dans l’aorte, assurant un
débit entre 3,5 et 4 l/min (contre 2 à 2,5l/min pour les anciens systèmes). Cette technique entraîne donc une décharge du ventricule gauche avec réinjection dans l’aorte ascendante ce qui
assiste le cœur lors de la procédure, et permet à l’opérateur de travailler en toute quiétude sur des procédures de dilatation coronaire souvent complexe chez ces patients.
Dans un contexte d’accessibilité réduite à la greffe cardiaque en France, cette avancée ouvre donc des perspectives nouvelles dans le domaine du traitement des occlusions ou des
sténoses artérielles pour des patients en impasse thérapeutique dont la stratégie de revascularisation chirurgicale est impossible et l’angioplastie coronaire jugée à très haut risque.
Ce système d’assistance peut également être utilisé chez des patients admis en urgence pour des chocs cardiogéniques secondaires à un infarctus du myocarde. Dans tous les cas, la procédure doit
être réalisée par des équipes médicales et paramédicales entraînées, dans des centres experts disposant de plateaux techniques équipés, et permettant des préparations et une surveillance
optimales
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