Au cours de la première journée dédiée « aux infections fongiques » organisée par Lyonbiopôle, pôle de compétitivité
mondial, le 13 septembre dernier, a permis , entre autres, de dresser l’état des lieux et de dégager les lignes prospectives sur le diagnostic et le traitement des infections fongiques
Un premier projet autour des infections fongiques a été lancé dans le cadre du programme Sepsis coordonné par Lyonbiopôle.
Ce projet de recherche clinique a pour objectif d’étudier l’impact des colonisations bronchiques à levures (infections fongiques) dans la survenue des Pneumopathies Associées à la Ventilation
Mécanique Tardives (PAVM). En effet les PAVM sont parmi les infections liées aux soins les plus fréquemment retrouvées au sein des unités de réanimation. Chez les patients sous ventilation
mécanique, elles peuvent être responsables d’une surmortalité et sont associées à une prolongation de la ventilation artificielle et des durées d’hospitalisation avec une augmentation des coûts
de prise en charge. Une étude française[1] récente a montré qu’un quart des patients intubés et ventilés mécaniquement depuis plus de 48 heures présentent une colonisation trachéo-bronchique à
Candida sp.
Cette étude de cohorte prospective est multicentrique, régionale et pluridisciplinaire. Elle a débuté en septembre 2011 et se déroulera sur 24 mois au sein des
unités de réanimation partenaires du programme Sepsis avec un objectif de 600 patients recrutés en 18 mois. Le coordonnateur de l’étude est le Professeur Jean-François Timsit, du CHU de
Grenoble.
[1]Delisle MS et al. The clinical significance of Candida colonization of respiratory tract secretions in critically ill patients ; journal of Crit Care 2008 ; 23 :11-17
Labellisé pôle mondial en 2005, Lyonbiopôle est focalisé sur la lutte contre les maladies infectieuses humaines et animales et les cancers. Centre d'excellence en vaccin et diagnostic basé à
Lyon, il a pour ambition de renforcer la compétitivité des entreprises du secteur de la santé ainsi que l'attractivité du territoire rhônalpin, principalement sur l’axe Lyon-Grenoble.
Conçu comme un outil d'interface et de rapprochement public/privé, le pôle a mis en place des actions pour favoriser les collaborations R&D, aider au montage de projets et trouver des
financements, accroître les partenariats stratégiques et financiers pour le développement économique et international des entreprises, permettre l'accès à des zones d'accueil, à des plates-formes
technologiques mutualisées tel que le Centre d'Infectiologie de Lyonbiopôle ouvert le 1er avril 2009.
Source Lyonbiopôle Septembre 2011